credit : P. Tournaire/OT Vallée de Chamonix-Mont-Blanc

Le trail attire de plus en plus de femmes.

P. TOURNAIRE/OFFICE DU TOURISME DE CHAMONIX-MONT-BLANC

A la veille de l'ouverture du Salon du running, porte de Versailles, à Paris, où pas moins de 90 000 visiteurs sont attendus, l'engouement pour cette activité est toujours aussi fort. Mais il est un type de course qui affole les réseaux sociaux, recrute de plus en plus de femmes (leur pourcentage est passé de 8 % en 2010 à 22 % en 2017) et compte ses stars, tels le Français François D'Heane (67 3000 abonnés sur Instagram) et l'Espagnol Kilian Jornet (532000 abonnés) : le trail.

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La satisfaction d'aller jusqu'au bout

Sur les sentiers côtiers ou en montagne, cette forme de running séduit les urbains stressés en quête de sensations vraies. Si la distance des courses peut varier de 3 à 170 kilomètres, avec dénivelés, la tendance est aux parcours longs et aux ultra-trails, où la course se vit comme une aventure en soi. Une foulée qui n'est jamais la même, alternant temps de marche rapide (dans les montées) et de course (dans les descentes), un terrain toujours différent, des paysages grandioses, la solidarité entre coureurs... Ce qui compte, là, c'est moins le chrono que la satisfaction d'être allé jusqu'au bout, d'être "finisher".

C'est en Californie qu'a eu lieu, en 1974, la première grande expérience du genre, la Western 100 miles. Côté européen, la référence est l'Ultra-Trail Mont-Blanc (UTMB), qui a lieu chaque année à la fin du mois d'août, sur 170 kilomètres. "Les plus grandes courses rassemblent jusqu'à 10 000 personnes et de nombreux groupes se créent sur Facebook ("Bref, je fais du trail" compte 33000 membres)", s'enthousiasme Jean-Michel Faure, entraîneur de l'équipe Salomon Trail. Pas moins de 2500 courses sont prévues en France cette année. "Mais bien des gens pratiquent sans s'inscrire à une compétition", précise le spécialiste.

L'"esprit trail" proche du yoga

Ce qui attire ? Le fameux "esprit trail" : se faire plaisir, partager des bons moments, découvrir ensemble. Pour Pascal Jover, auteur, avec Bénédicte Opsomer, de Yoga pour runner et organisateur d'ateliers qui conjuguent endurance et yoga, l'idée va encore plus loin, se rapprochant d'une pratique de vie : "On cherche le dépassement de soi, avec bienveillance. Ce qui importe, c'est la qualité de la présence à ce qu'on fait."

Pratiquant le yoga en complément pour récupérer de ses efforts de trailer, il a vite découvert la complémentarité des deux disciplines. Le travail sur le souffle, le schéma corporel et les ressentis intérieurs sont très proches. "Pour se préparer à ces épreuves longues, il est indispensable d'apprendre à économiser son énergie. Par exemple, en mettant en place des états de relâchement pendant la course", constate-t-il. L'équipement? Léger, mis à part une bonne paire de chaussures garantissant un amorti optimal. On ne doit pas se reposer sur le matériel, mais sur soi-même.

Salon du running

du 5 au 7 avril, porte de Versailles (Paris, XVe). Salondurunning.fr

A lire

Yoga pour runner, Pascal Jover et Bénédicte Opsomer (Eds. La Plage).

Ateliers

Formation à la méthode : Running-yogis.com

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